Après une bonne nuit au chaud dans le port de la Rochelle, c’est à 6h30 que Ludo décide de se lever pour finaliser les derniers préparatifs du bateau. Marie le rejoindra vers 7h et préparera le petit-déj.

C’est donc à 8h que nous larguons les amarres pour aller à la pompe à carburant faire le plein de Gasoil. Une petite photo de l’équipage, pour la postérité et nous voilà fin prêt !
Sortie du Chenal de La Rochelle Phare du « Bout du Monde »
Sortie du Perthuis d’Antioche avec un léger 12 Kts de vent au NE et un courant sortant dû à la marée. Nous sommes sous trinquette et grand-voile. L’enrouleur de Génois nous ayant lâché 12h avant le départ ! Une fois en pleine mer, le vent passe à Force 5 de N qui va nous permettre de tenir un cap 260 dans une allure très confortable, après avoir pris 1 ris de GV et tout autant sur la trinquette.
Première nuit tranquille avec un vent constant. Par contre notre chauffage fait des ratés, donc 11° à bord. La veille (surveillance) se fait active, afin de slalomer entre les pêcheurs de La Cotinière. Nous nous attendions à avoir beaucoup de pêcheurs dans les premiers miles, car après plusieurs jours de grosse mer, il était logique de les rencontrer ici en pleine activité de pêche!
Au petit matin du 04 Décembre, nous ne sommes pas encore vraiment bien amarinés. Ludo un peu mieux que Marie. Quoi qu’il en soit, devant le vent faiblissant et passant plein arrière, nous décidons de sortir le petit Spi (80 M²). C’est une première, qui se verra très agréable car Ohana avance à 5 Kts avec un vent arrière de 12 Kts. Le vent continuant de faiblir, nous choisissons de sortir le grand spi (120 m²). Pour nous aider à tenir le cap, nous décidons de démarrer le moteur. Et là, c’est la mauvaise nouvelle de la journée : Bien qu’ayant été changé quelques jours auparavant le boitier électronique du moteur (MDI), le moteur ne veut pas démarrer !!!. Je mets en œuvre le plan B en shuntant le boitier et ça repart ! Déçus par cette suite d’incidents, nous décidons d’annuler la manœuvre du grand spi. Reste à affaler le petit Spi, le ranger et aller se réchauffer comme on peut. N’allez pas voir malice, à mes propos, nos états nauséeux respectifs nous interdisent toute fantaisie. 🙂
Vers les 16h je tente une nouvelle fois de mettre le chauffage en route et eurêka !, il fonctionne. Une demi-heure après nous avons 20° dans le carré, nous commençons à revivre … Quoiqu’il en soit une révision du chauffage s’ajoute à la longue liste des choses que l’on devra faire à Lisbonne. Malheureusement ces mauvaises surprises étaient un peu prévisibles car nous n’avons pas eu le temps de faire un certain nombre sorties de rodage avant notre départ.
La nuit ce passe tranquillement et nous ne croisons que des cargos. En fin d’après-midi, le chauffage refait des siennes, nous nous gelons encore un peu.. Nous arrivons au large de La Corogne à la tombée de la nuit. Comme prévu le vent tombe doucement, et le reste jusqu’à Porto se fera au moteur. C’était un choix assumé pour pouvoir traverser le golfe de Gascogne dans de bonnes conditions. Et au regard de la météo à venir, nous avons bien fait !
Cette nuit devra être bien vigilante car nous risquons d’avoir un trafic important de pêcheurs et tout le monde n’a pas forcément un AIS 🙂
C’est donc sur de nombreux quart très réduits que nous entamons le contournement du Cap Finistère. C’est surtout en fin de nuit et au lever du jour, que nous avons eu beaucoup de pêcheur sans AIS. Et surtout sans vergogne et aucun respect des priorités. Il nous a fallu littéralement slalomer entre eux !
La matinée du 6 décembre, se passe avec son lot d’incident. Le dernier en date, le bouchon d’huile du moteur mal fermé par le mécano et une fuite d’huile par le haut. Grosse frayeur, mais sans mal. Le soleil arrivé enfin nous réchauffe le moral, le cœur et nos vieux os !
1 à 2 Kts de vent, sur une mer plate bercée par une longue houle venue du large. Marie décide de s’adonner à la couture en couvrant quelques coussins du carré. Ludo, s’attaque à réparer la fermeture de ce même carré.
Vers midi, nous prenons la décision de réduire la vitesse pour éviter d’arriver à 1 heure du matin à Porto. La journée se termine par la visite d’un beau groupe de dauphins qui viennent nager devant l’étrave et nous remplir de joie ( cf video). La nuit sera très calme et c’est au matin du 7 Décembre que nous arrivons dans le port de Leixoes.
Une courte pose est prévue pour faire la bise à la famille Velayoudon, avant de rejoindre Lisbonne.
Arrivé dans le Tage au soir du 10 Décembre par beau temps et soleil couchant. Le « Golden Bridge » et toujours au côté du « Corcovado ». En face, la tour Belem garde bien Lisbonne. Puis nous remontons jusqu’au Doro de l’Alcantara à la place 707 qui nous attends.
Tour de Belem
Et voilà, fin de cette première étape, froide, pleine d’imperfections techniques. Pour autant, nous sommes très heureux de notre voyage. Ce stop à Lisbonne va nous permettre de faire du tourisme bien tranquillement. Et nous restons bien impatient de reprendre la mer pour l’île de Madère.
A bientôt
Marie & Ludo
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